Le programme CO3, qui signifie « co-construire des connaissances pour une transition écologique et solidaire », a été créé en 2018. Il est soutenu conjointement par la Fondation de France, l’ADEME, la Fondation Daniel et Nina Carasso, Agropolis Fondation et la Fondation Charles Léopold Mayer pour le Progrès de l’Homme. Sa vocation est d’initier la collaboration entre chercheurs et acteurs du terrain (associations, collectivités territoriales, entreprises sociales et solidaires) dans le but de promouvoir des solutions innovantes, issues de la recherche participative pour répondre aux enjeux de la transition écologique et solidaire.
LEVAINS
BioCIVAM 11
BRETAGNE, OCCITANIE, RHÔNE-ALPES
Les produits fermentés, comme le pain, font partie de l’alimentation humaine depuis des milliers d’années et sont emblématiques de la culture de nombreux pays. Les changements globaux et les maladies non transmissibles liées aux régimes alimentaires modernes ont suscité un regain d’intérêt pour les produits fermentés et leur production locale, dont le pain au levain. Face à la standardisation et l’homogénéisation des pratiques boulangères, la durabilité et le développement de la filière boulangerie au levain doit s’appuyer sur plusieurs facteurs : la production de céréales locales, la diversité de farines et de types de mouture, la diversité microbienne mise en jeu dans la fermentation, le besoin de connaissances sur les facteurs impliqués dans les valeurs nutritionnelles et organoleptiques du pain au levain. On sait encore peu de choses sur la façon dont la diversité de pratiques boulangères et la diversité taxonomique des levains peut jouer sur le fonctionnement du levain et la qualité nutritionnelle et organoleptique des pains. Ce projet qui associe boulangers et boulangères, animateurs et animatrices de réseaux et chercheurs et chercheuses a donc pour but de partager des savoirs et des questionnements sur la fermentation au levain naturel, ainsi qu’à accompagner le développement de la filière de boulangerie au levain naturel à faible intrant.
The Future of Peasant Agroecology in Occitania (FAPO) 2050
CIRAD – UMR ART-Dev
OCCITANIE
L’objectif du projet FAPO 2050 est d’identifier les conditions de développement de l’agroécologie paysanne en Occitanie en 2050 à travers la mise en œuvre d’une démarche prospective citoyenne. Le projet répond à l’enjeu de la transition agroécologique et son inscription territoriale.
Cela se traduit par deux questions de recherche :
- comment caractériser la diversité des modèles agroécologiques ?
- comment modéliser les conditions de développement et des chemins de transformation vers les futurs de l’agroécologie paysanne ?
FAPO a un caractère expérimental et vise à produire des méthodes pour mobiliser un réseau d’acteurs multi situés dans un processus de recherche participative et évaluer les effets de l’engagement des acteurs dans une prospective citoyenne. Le projet associe trois partenaires : le réseau InPACT Occitanie qui regroupe 9 associations d’agriculteurs, l’UMR ART-Dev qui coordonnera un réseau de 15 chercheurs et chercheuses de la région et SOLAGRO, reconnu pour son expérience de la modélisation prospective. Il bénéficiera de l’accompagnement de Trait d’Union, l’atelier sciences-sociétés de la MSH-Sud comme tiers-veilleur.
https://umr-territoires.fr/projet_du_labo/fapo/
AGRI-CO Agriculture Collaborative. Les nouvelles formes d’échange et d’entraide
CIVAM de Valençay et du Pays de Bazelle
CENTRE-VAL-DE-LOIRE
En partenariat avec le GERDAL (Groupe d’Expérimentation et de Recherche : Développement et Actions Localisées), ce projet du CIVAM de Valençay, intitulé « AGRI-CO : Agriculture Collaborative. Les nouvelles formes d’échange et d’entraide », est parti d’une réflexion sur les enjeux et problématiques actuels de notre territoire : vieillissement de la population agricole, isolement des agriculteurs, leur difficile accès aux informations, introduction des nouvelles technologies d’échange et de partage illustrant les mutations 2.0 du métier. AGRI-CO est donc un projet qui a pour but de comprendre la corrélation entre les dynamiques socioprofessionnelles des agriculteurs, les évolutions de leurs liens sociaux, et les dynamiques agricoles du territoire, les évolutions des exploitations et des innovations des agriculteurs. Cette étude sociologique menée sur une année se ponctue d’entretiens avec les agriculteurs et agricultrices, de temps d’échanges et de formation. Ce tissu de réseaux divers que qui vont être dessinés et les résultats de l’étude finale apporteront des éléments quant aux freins et leviers d’un collectif agricole dans la prise d’initiative et l’émergence d’innovations. Ce projet a pour vocation de nourrir le monde de la recherche traitant des mutations des collectifs agricoles, grâce à des résultats scientifiques pertinents et directement appropriables par les acteurs socioéconomiques, en expérimentant sur un territoire qui n’a pas de précédents sur cette thématique : l’Indre.
SagiTerres
INRAE – INNOVATION
OCCITANIE
Le projet SagiTerres vise à co-produire des connaissances en matière de transition agroécologique en étudiant les stratégies collectives d’échange de ressources entre professionnel·les de l’élevage et de l’agriculture dans le Minervois. Au sein de ce territoire, principalement spécialisé en viticulture, des modèles d’agroécologie émergent autour de pratiques d’intégration agriculture élevage entre des systèmes de grandes cultures en agriculture biologique, des systèmes viticoles et des systèmes d’élevage. Différentes modalités organisationnelles se développent pour faciliter ces échanges entre agriculteurs et agricultrices, et ainsi pérenniser les activités agricoles et leurs complémentarités sur le territoire. Ce projet s’inscrit dans la continuité du projet émergence du même nom, qui a permis de préciser certaines formes d’intégration agriculture – élevage déployées sur le territoire, les modalités organisationnelles mises en œuvre, et les problématiques liées à la consolidation et la pérennisation de ces stratégies collectives d’intégration agriculture-élevage territoriale. Le projet consolidé SagiTerres a l’ambition d’aller plus loin, à la fois sur l’analyse d’initiatives collectives, mais aussi sur l’implication d’acteurs du territoire. Cette suite vise en effet à renforcer et développer ces stratégies collectives par la co-conception de scénarios territoriaux articulant différentes formes d’intégration agriculture-élevage dans leurs dimensions biotechnique et organisationnelle, et différents collectifs et acteurs du territoire concerné.
Hmm Lab
INRAE – UMR AGIR
OCCITANIE
Le Hmm Lab a commencé son élaboration dans le cadre du projet PSDR ATARI sur le territoire rural des Pyrénées Ariégeoises en janvier 2019. La mise en œuvre d’un premier défi « Familles à alimentation positive » par Bio Ariège-Garonne et le PNR a montré que les pratiques alimentaires changent du fait de l’apprentissage social associé à l’expérience et l’échange. Cette première expérience a permis de proposer la construction d’un living-lab pour parfaire ce processus expérientiel en procédant par boucles itératives ponctuées d’ateliers réflexifs et d’apports de la recherche. Le Hmm Lab se construit comme un espace d’expérimentation citoyenne pour changer et/ou consolider les pratiques alimentaires et agricoles durables sur un territoire rural. Adossé à un Projet Alimentaire Territorial des Pyrénées Ariégeoises, il constitue la fabrique d’un système agri-alimentaire local et durable. Il offre aux personnes habitant et agissant sur le territoire l’occasion de prendre du recul, de débattre et de concevoir leur transition agri-alimentaire.
Le Hmm Lab se donne donc comme ambition de fonctionner comme une communauté d’enquête capable de surmonter ce doute en construisant « chemin-faisant » un futur désirable et atteignable par toutes et tous. En d’autres termes, il s’agit de prototyper une démocratie alimentaire.
TEP – RexTri
UPC – UPC
HAUTS-DE-FRANCE
Le projet TEP – Rex Tri vise à accompagner le développement, faciliter la coordination et renforcer la viabilité des expérimentations locales de transition écologique et sociale du territoire en adéquation avec les besoins exprimés par les populations concernées, en mettant l’accent sur les conditions d’une autonomisation (alimentation, habitat, éducation, mobilité, accès à l’énergie…). Le cas syncrétique de la ferme du Trichon permet d’étudier les conditions de constitution d’une culture commune de la transition écologique, notamment à partir de préoccupations sociales et écologiques fortes. L’objectif est de contribuer à l’élaboration d’une démocratisation de ces expérimentations, afin de participer au renforcement du pouvoir d’agir des fractions les plus précarisées de la population et concourir ainsi à la constitution d’une transition écologique populaire. La question de l’alimentation servira de fil conducteur pour examiner les possibilités de transformation des pratiques sociales et écologiques.